Depuis 30 ans, ses voyages en Asie et en Amérique latine ont fourni les sujets de ses portraits qui, de l’enfant au vieillard, questionnent toujours l’intériorité. « Le visage de mon prochain est une altérité qui ouvre l’au-delà », écrivait le philosophe Emmanuel Levinas. Serge Bergal célèbre l’épopée de la vie qui s’écrit sur les nuques, au fond des yeux, dans les rides. Ses visages racontent des histoires singulières qui, toutes, parlent d’universel.

La fréquentation assidue des musées et des expositions dans de nombreux pays a été pour lui la meilleure des écoles. Son inspiration et sa technique se nourrissent de l’admiration sans limite qu’il voue aux grands maîtres : Rembrandt, Callot, Dürer, Le Caravage, Goya, Monet, Zao Wou-Ki et tant d’autres. L’émerveillement peut naître au voisinage de ces géants comme à la vue d’un magnifique paysage.

L’artiste, pour Serge Bergal, est aussi un interprète. En tant que sculpteur, ses mains transcrivent l’émotion ressentie lors de la visite de grands musées en plein air, de Hakone au Japon au Kröller-Müller à Otterlo (Pays-Bas), de la Fondation Gianadda de Martigny (Suisse) à la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence ou au Musée d’Orsay. Pour se construire, Serge Bergal a eu la chance de bénéficier des conseils éclairés d’un grand sculpteur Christophe Charbonnel.

Écrivain, il est aussi l’auteur de deux ouvrages sur la peinture et la psychiatrie, où il prolonge le chant des artistes.

Le philosophe pose les questions sur l’Être. Le médecin ausculte et soulage ce qui entrave. L’artiste libère toutes les potentialités d’un réel informé par le rêve, que l’on peut parcourir à l’infini et sans jamais s’y perdre. Bon voyage !